Si cela vous tente de chanter «L’électeur», voici la musique seule.
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Paroles telles qu’écrites (le ’ dans ou au bout d’un mot en accentue le côté muet):
Oh, très cher chef d’État
voici un p’tit courriel
qui dans votre poubelle
certainement terminera.
J’veux vous féliciter
pour cet’ grande victoir’
qui fera votre gloir’,
le spectacle enfin bouclé.
Pourtant cette campagne
n’fut pas un’ sinécure.
Vous l’avez joué dure,
Empreint d’passion, et de hargne.
Avec vos adversaires,
ce fut l’échang’ de coups,
des bas comme des mous.
Toujours bien sûr de bonne guerr’.
Je trouv’ vraiment dommag’
qu’on joue tant sur la peur
de tous ces électeurs
en fonction des nombreux sondag’s.
Moi j’aurai préféré
qu’on parl’ des vrais problèmes,
du chômage et la haine
et quoi fair’ pour y remédier.
Nous avons même reçu
lors des fameux débats,
des cours de Langue de bois
et des promesses d’emblée perdues.
Certains ont même parlé
au commun des mortels
leur scor’ battant de l’aile
pour espérer une remontée.
C’est dur d’aller voter
quand les divers programm’s
n’offrent qu’un amalgam’
de mensonges à peine voilés.
Où est donc la vision
d’un meilleur avenir
quand il nous faut choisir
la moins pire de nos options?
C’est trist’ qu’ici aussi
fair’ de la politiqu’
soit une histoir’ de fric
dans notre bell’ démocratie!
Mais je n’ lacherai pas,
aux prochaines élections,
selon vos prestations,
je jugerai votre mandat.
Car si j’ai un pouvoir,
c’est au devant de l’urne,
de mon air taciturne,
que je vous le ferai savoir.
D’ici là, j’vous en prie
gardez le cap au loin,
comblez nos vrais besoins
et non juste nos p’tit’s envies.
© Aux Suivants (2017)
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